Dernière réunion pour réfléchir sur les échanges précédents.
Le Sgen-CFDT a rappelé son attachement au dispositif des APC.
Beaucoup d'équipes enseignantes se sont saisies de cet objet pédagogique pour inventer et travailler différemment en direction des élèves. Le Sgen-CFDT demande surtout plus d'autonomie, de confiance, aux équipes. Travailler la confiance, c'est exercer sur ce temps un contrôle moins tatillon. Quel intérêt pour les équipes, les enseignants, les directeurs d'école de remplir des tableaux exel en début d'année pour des temps d'APC qui se feront en juin prochain. La crédibilité du dispositif est donc mis en cause à travers ces demandes des IEN et des DASEN. Le temps d'APC, les enseignants le font, donc faisons leur confiance et donnons leur l'initiative d'inventer un dispositif qui va correspondre à leurs élèves, leur territoire.
Pour le Ministère, il faut que les équipes enseignantes s'approprient plus le dispositif !
Les APC sont mal nées car venant après l'aide personnalisée. Le rôle de l'aide personnalisée en direction des élèves visait la suppression des RASED. Depuis 2012, on assiste à la re-création de postes de RASED cette année. Le contexte démographique est différent lors de cette rentrée car on a dans le premier degré une baisse des effectifs donc des marges de manoeuvre plus,importantes. Le MEN entend mener une politique volontariste de départ en formation pour conduire des enseignants au CAPPEI et ainsi conduire des enseignants vers l'aide aux élèves.
La lecture du MEN est que l'APC fait partie du temps scolaire. Il n'est donc pas question de revenir sur le temps scolaire pour le MEN. Il n'y aura pas de suppression de temps scolaire donc des APC mais le MEN souhaite réexpliquer ce qu'elles sont.
Pour le Sgen-CFDT, il faut laisser de la souplesse et de l'autonomie aux équipes !
Une position entendue par le Ministère !
Un texte aux IEN sera écrit pour leur rappeler la confiance nécessaire qu'ils doivent aux enseignants sur l'APC et sur le suivi de ces activités. Il y sera aussi rappelé la nécessité d'accompagnement des enseignants là dessus mais aussi d'un dialogue professionnel entre l'IEN et l'enseignant sur cette question.
Pour le Sgen-CFDT, il faut aller plus loin et regarder le temps de travail global des enseignants du Premier Degré !
Le Sgen-CFDT est très satisfait de la proposition du Ministère mais les équipes ont besoin de réflexion sur les dispositifs innovants. Il leur faut une autonomie nécessaire quant au pilotage. Ce dernier doit se faire au plus près des territoires donc dans les écoles. Pour la Journée de solidarité (6 heures), ne pourrait -on laisser les équipes disposer de ce temps afin qu'elles puissent permettre leur réflexion ? Le Sgen-CFDT rappelle qu'il ne faut pas toucher aux temps de face à face élève et notamment aux APC qui représentent un espace d'invention, d'innovation pédagogique intéressant. Laisser le temps de la journée de solidarité permettrait de donner de l'autonomie aux enseignants pour y réfléchir.
Il n'est pas possible pour le MEN de mettre en parallèle Journée de solidarité et APC.
Quant au Décret ORS du temps de travail des enseignants du premier degré, il est toujours au Conseil d'Etat.
Les autres organisations syndicales présentes :
Pendant cette réunion, le syndicat majoritaire souhaitait étendre le dispositif APC au travail des équipes au sein des écoles et aux relations aux familles. Le Ministère a été très ferme sur ses positions en rappelant que l'APC était un temps de présence élève et donc du temps scolaire. Les enseignants ne pouvaient s'y soustraire.
L'autre organisation syndicale présente, le SE-Unsa a abordé la question de la journée de solidarité comme temps nécessaire à libérer pour les équipes.