Élisabeth SIOUDAN-DEVAILLY est ingénieure d’études à l’université Paris Descartes, élue Sgen-CFDT au CA de l’établissement, élue au CA de la ComUE Sorbonne Paris Cité et militante Sgen-CFDT. Quelles sont les raisons de son engagement militant ?
faire entendre une autre voix et répondre à l’attente des agents
Ce qui me donne envie de continuer, c’est de faire entendre une autre voix. Et de répondre à l’attente des agents. C’est aussi mon engagement militant.
Élisabeth, peux-tu nous parler de ton métier et de ton établissement ?
Paris 5 est une université d’environ 38 000 étudiant(e)s, pluridisciplinaire avec des formations dans 3 secteurs (Sciences humaines et sociales, Sciences, technologies, santé, Droit, économie, gestion), éclatée sur 13 sites avec 9 UFR, plusieurs hôpitaux et 82 équipes de recherche. Pour ma part je travaille à Boulogne-Billancourt à l’Unité de Formation et de Recherche (UFR) de Psychologie. Je suis ingénieure d’études (IGE, filière des ITRF) dans un laboratoire de 122 personnes (dont 52 doctorant(e)s). Je suis chargée de la valorisation de la recherche et de la coordination administrative. J’interviens en soutien aux enseignants-chercheurs et aux doctorants pour leurs recherches, je suis plus particulièrement chargée des partenariats scientifiques.
Quelle est l’histoire de ton engagement ?
J’ai tout d’abord été sympathisante et je participais à la vie de la section locale, inscrite sur une liste Sgen-CFDT au Conseil d’Administration (CA) à Paris 10 Nanterre. Devenue élue Sgen-CFDT, j’ai logiquement décidé d’adhérer, cela me semblait cohérent ! Je n’avais que très peu de contacts avec mon syndicat local ou avec la fédération des Sgen-CFDT dont je lisais les productions de façon attentive (notamment la Lettre Campus) : la section vivait en très large autonomie. Après mon arrivée à Paris 5, le Sgen est devenu visible et a remporté en 2010, un siège BIATSS (sur 3) aux élections du CA. Fin 2015, j’ai été réélue comme administratrice. Par la suite, par le biais d’une relation amicale avec Gilbert Heitz, un autre militant francilien, j’ai accepté de figurer sur la liste CAPN de ma catégorie en position éligible. Ce nouvel investissement au plan national m’est apparu comme un moyen de mettre en avant le positionnement réformiste du Sgen, et de m’en nourrir. Cela correspondait, sans doute, à un besoin de renouvellement et de mixité pour le Sgen-CFDT !
notre mode de fonctionnement, exigeant mais intellectuellement plus fécond
Et tes motivations ?
Ce qui me donne envie de continuer, c’est la pauvreté du discours des autres organisations syndicales et l’envie de faire entendre une autre voix que celle des deux syndicats historiques dans l’établissement… Répondre à l’attente des agents : avancer des propositions concrètes pour la vie professionnelle. Avec le recul je me sens de plus en plus CFDT : Sgen-CFDT et appartenant à la grande maison qu’est la CFDT. C’est notre mode de fonctionnement, exigeant mais intellectuellement plus fécond que les défenses corporatistes prévisibles qui me motivent.
Au niveau d’une politique d’établissement, il est possible d’avancer à petits pas. Nous avons par exemple réussi à donner de l’objectivité à la politique de classement des dossiers de promotion en commission paritaire d’établissement (CPE) dans laquelle je siège. Il faut maintenant avancer sur la question de l’information qui est faite aux agents. Nous avons une grosse marge de progression ! Le classement n’a pas à être confidentiel par exemple…
Propos recueillis par Philippe Antoine