Le Sgen-CFDT s'associe à l'intitiative des fédérations CFDT Santé-Sociaux et Interco. La journée d'action aura lieu le 22 septembre 2015.
À Paris, rendez-vous à midi aux Invalides (à l’angle de la rue de Constantine et de la rue de l’Université). Pour les actions en région, prenez contact avec votre Sgen-CFDT local.
L’une des conditions majeures à la qualité de la bonne prise en charge de l’usager est la situation du professionnel qui l’accueille.
Valoriser les activités des professionnels de la santé et du social nécessite de changer le regard porté sur ce secteur en le reconnaissant comme un véritable investissement collectif, producteur de richesses.
L’insuffisance des moyens investis dans leurs actions conduit les professionnels de la santé et du social à alerter les pouvoirs publics sur les risques de dégradation de la qualité des services et l’incapacité à répondre aux besoins :
- baisse de l’ONDAM et des tarifications,
- plafonnement des augmentations de masse salariale,
- augmentation de l’emploi précaire,
- diplômes d’État du travail social non reconnus à leur véritable niveau,
- renoncement aux politiques de prévention médico-sociales et judiciaires,
- augmentation massive des bénéficiaires APA, PCH-AAH, RSA, enfance-famille,
- budgets contraints des collectivités locales…
Dans le champ professionnel du Sgen-CFDT, cette insuffisance de moyens se traduit par l’incapacité à :
- mettre en œuvre une politique de prévention et de promotion de la santé,
- disposer des moyens humains suffisants en infirmiers, assistants sociaux et médecins scolaires,
Les personnels d’accompagnement des élèves doivent bénéficier d’un véritable statut et d’une rémunération décente.
Dans un contexte où les moyens diminuent chaque année, quel sens donne-t-on aux missions des professionnels de la santé et du social ? Pourtant la situation économique dégradée nécessite que la prise en charge sociale et sanitaire de la population soit au contraire à la hauteur des besoins. La cohésion sociale dont le pays a besoin, les enjeux sociaux et environnementaux de demain nécessitent le développement d’une prise en charge sanitaire et sociale de grande qualité. Cette qualité passe par la reconnaissance des professionnels et les moyens que l’on accorde à leurs métiers, leurs compétences, leurs missions, leurs emplois.
Aujourd’hui les moyens sont insuffisants !
Si on appréhende les réformes qui touchent nos secteurs uniquement en termes de coûts, on commet une erreur stratégique parce que les secteurs sanitaire, social et médico-social, comme celui de l’éducation, rayonnent sur le reste du fonctionnement économique.
Nos secteurs doivent être pris en compte comme d’autres dans les politiques d’investissement et considérés comme un élément déterminant de l’augmentation de la croissance économique. La sous-évaluation du coût réel de nos activités conduit, nous le savons, à des conduites inflationnistes, sélectives, discriminantes pour les usagers et finalement à des surcoûts pour notre pays.
A savoir :
Pour le Sgen-CFDT, les négociations métiers ont mis en lumière l’étendue des besoins en santé scolaire et en accompagnement social des élèves. Il est maintenant nécessaire de se donner les moyens de répondre à ces ambitions (voir le compte-rendu du groupe de travail sur les métiers sociaux et de santé). Par ailleurs, nous sommes toujours en attente de la publication des circulaires métiers des assistants sociaux, infirmiers et médecins de l’éducation nationale. La rentrée scolaire est passée et les personnels ne disposent toujours pas de ces outils indispensables à l’organisation de leur travail !