Le Sgen-CFDT, la FEP-CFDT, le Snuipp, le SE-UNSA et l’association des enseignants de maternelle (AGEEM) ont été reçus le mardi 22 septembre 2015 par Barbara Pompili, députée.
En effet, madame Barbara Pompili a été nommée rapporteure pour avis au nom de la Commission des affaires culturelles et de l’éducation sur les crédits de l’enseignement scolaire du projet de loi de finances pour 2016. Le thème de l’avis budgétaire portera sur « L’école primaire inclusive ».
Accueillir et inclure tous les élèves, quelles que soient leurs difficultés, est une obligation. La loi de refondation entérine la loi du 11 février 2005 visant l’inclusion de tous les élèves, souffrant ou non de handicap.
Pour le Sgen-CFDT, celle-ci implique une remise en question des pratiques pédagogiques de l’équipe dans le but :
- d’offrir un accueil bienveillant et adapté à chacun au sein d’un cycle,
- de construire une réponse réellement personnalisée de la maternelle à la seconde,
- de mettre en cohérence les aides autour de l’élève, du maitre et de la classe dans le premier degré, tout au long de la scolarité de la maternelle au collège.
Pourtant, cette évolution des pratiques pédagogiques peine à se mettre en place. Les différents témoignages ont fait l’état des lieux de la situation dans les écoles : manque d’accompagnement des équipes, manque de formation des enseignants, manque de temps reconnu pour le partenariat, emplois précaires des AVS (non remplacés et peu voire pas formés) malgré l’évolution sensible des AESH…
En effet, 5 000 personnes chargées de l’aide humaine aux élèves en situation de handicap bénéficient d’un contrat à durée indéterminée à cette rentrée 2015 et plus de 48 000 contrats aidés participent à cet accompagnement. Cette évolution, favorable mais lente, laisse pourtant encore de nombreux élèves sans réponse à la rentrée 2014. Les situations les plus fréquentes, c’est l’absence d’auxiliaire de vie, aujourd’hui AESH.
Tout le monde est concerné par l’inclusion !
Le Sgen-CFDT est intervenu pour rappeler le rôle essentiel du travail d’équipe dans l’école et avec les partenaires afin d’optimiser le rôle de chacun auprès des élèves, de tous les élèves. Pour le Sgen-CFDT ce travail nécessite un temps de rencontres reconnu dans le temps de travail des enseignants, du temps de décharge supplémentaire pour les directeurs. Tous les adultes de l’école sont concernés et doivent être impliqués dans l’inclusion de tous les élèves, ATSEM, RASED, enseignants surnuméraires, AVS ou AESH, mais aussi les services médicaux et associatifs qui prennent en charge les enfants en et hors temps scolaire (médecin scolaire, SESSAD…). Le PEDT concerté peut alors être un moyen de définir le rôle de chacun, d’assurer la complémentarité des aides nécessaire  au bien-être de tous les enfants. Pour le Sgen-CFDT, il est urgent de développer les passerelles entre l’école de quartier et les établissements médico-sociaux, de développer un partenariat efficace, notamment avec les associations de personnes handicapées.
Ainsi, si tous les participants de la table ronde reconnaissent le bénéfice de l’inclusion de tous les élèves à l’école, tous s’accordent à dénoncer le manque d’accompagnement, de formation et de reconnaissance indispensables aux enseignants dont les missions évoluent et ne sont pas prises en compte !