Le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye a participé au début du comité technique ministériel de l'Education nationale le 28 juin 2022.
Il a commencé par un point rapide sur la revalorisation et le dialogue social alors que le rendez-vous salarial se tenait au même moment avec le ministre de la fonction publique : lire l'article sur le site de la CFDT fonctions publiques.
Le ministre a indiqué que la revalorisation du point d'indice va bénéficier à tous les agents publics et ne sera pas la seule mesure en matière de pouvoir d’achat. Des mesures prises par le ministère de l'Education nationale dès 2023 la complèteront.
Retrouvez la déclaration liminaire du Sgen-CFDT
Après avoir écouté l'ensemble des organisations syndicales, il a apporté quelques réponses :
- Rémunérations et revalorisation : après la hausse de la valeur du point d’indice, des échanges vont s'ouvrir sur la revalorisation au titre de l’Education nationale. Cela ne concernera pas que les débuts de carrière, il s'agit de penser l’ensemble de la grille. Le ministre annonce des échanges qui auront trait à une revalorisation en particulier sur les débuts et milieux de carrière qui sont problématiques avec des paliers extrêmement longs. Garantir des débuts de carrière à 2000 € pour les enseignant.e.s ne résume pas toute la revalorisation.
- Remplacement de courte durée : il n'est pas question de faire rattraper des arrêts maladies mais penser la meilleure manière d’assurer la continuité du service public, pour le Sgen-CFDT cela ne peut pas aboutir à demander aux enseignants de rattraper des heures de cours suite à leur départ en formation, ou à bloquer tout départ en formation continue.
- Développement durable et transition écologique : l'aération des locaux en fait partie, ainsi que par exemple la question des panneaux photovoltaïques pour la production d’énergie… Cela s'articule à des enjeux de bien-être et de la qualité de vie au travail. Le ministre veut renforcer les moyens dédiés à ce sujet même si bâti scolaire ne relève pas de ses attributions. Il propose de constituer un groupe de travail avec représentants des personnels et de l’administration pour en faire un axe important en capacité de répondre à l'engagement et aux attentes fortes de la jeunesse sur ces questions : il veut s’appuyer sur les élèves car mobilisés sur cette question.
- Egalité femmes/ hommes : le ministère vient d'obtenir une double labellisation diversité et égalité. Le ministre considère que c'est un encouragement à poursuivre, il évoque aussi bien les enjeux RH, que les programmes scolaires. Il indique en particulier sa volonté de revitaliser les programmes d’éducation à la vie sexuelle et affective.
- Education prioritaire : le ministre reconnaît qu'il y a désormais un mille feuille de dispositifs : REP REP+ cités éducatives CLA école du futur. La lutte contre les inégalité mérite un regard plus synthétique pour être plus efficace aussi il souhaite engager des échanges sur l'éducation prioritaire pour arriver à quelque chose de plus juste.
- Lycées professionnels : le minister affirme sa volonté de renforcer les lycées professionnels et qu'il est hors de question de les laisser de côté ou de les abandonner. Il souhtaire regarder les fiières qui donfcitonnement bien et celles qui marchent moins bien. Il ne s’agit pas de substituer l'apprentissage à l'enseignement professionnel.
- Recrutements et attractivité des métiers : pour le minsitre, la question salariale est un point clé pour l’attractivité mais ce n’est pas le seul : il y a aussi des enjeux de carrière, d’organisation. Ce sera un travail de longue haleine.
- A propos de l'expérience marseillaise : il ne s’agit pas de reproduire l'expérience marseillaise par généralisation mais plutôt de répliquer la démarche qui consiste à faire confiance aux équipes et à leur fournir des éléments d’autonomie. C’est plutôt une méthode. Le ministère pense à des projets qui peuvent être très variés et non pas décidés d'en haut.
- Santé à l'École : le ministre reconnaît que c'est une vraie question structurelle et encore plus saillante après la crise sanitaire. Il mesure que de nombreux postes ne sont pas pourvus. Il souhaite construire des solutions car la santé physique et psychique des personnels et élèves est cruciale. Le bien-être inclut la santé des personnels et des élèves.
Le ministre a annoncé l'installation prochaine de deux groupes de travail avec les organisations syndicales représentatives : l'un sur l'éducation prioritaire, l'autre sur les enjeux écologiques.
Laetitia Aresu et Catherine Nave-Bekhti, élues au CTMEN