Pour le Sgen-CFDT, la transposition du protocole PPCR aux médecins de l’Education nationale comporte des effets potentiellement bénéfiques pour elles et eux au-delà du seul transfert prime-point prévu par le protocole. Cependant, nous ne pouvons que constater que la transposition ne permet pas d’aller bien loin dans la revalorisation effective d’un corps dont tout le monde déplore le manque d’attractivité. Nous avons eu l’occasion de le dire à plusieurs reprises devant le comité technique ministériel et lors de rencontres avec le cabinet de la ministre, l’attractivité du corps ne dépend pas que des niveaux de rémunération mais tout de même…
Compte-tenu du parcours d’étude et de formation avant d’accéder au corps, l’indice d’entrée reste bien faible. Compte-tenu du fait que ce corps est un corps de débouché, qu’y avait-il besoin d’un corps à trois grades ? s’il s’agit de caler la grille des médecins de l’EN sur celle des médecins territoriaux, pourquoi n’accéderont-ils pas à la hors-échelle B-bis ?
Nous avons eu l’occasion de le faire savoir à plusieurs reprises, ne pas compléter la transposition du protocole par un travail sur la grille de rémunération de l’emploi fonctionnel de médecin conseiller.ère technique soulève de graves problèmes :
- Attractivité de l’emploi fonctionnelle en perte de vitesse déjà avant,
- Qui voudra être MCTD ?
- Si on peine à avoir des MCT quelle animation de la politique de santé sur les territoires ?
Aussi l’annonce faite le 13 février, suite à nos interventions répétées auprès du cabinet de la ministre et auprès de la directrice générale des ressources humaines que la situation des MCT sera réexaminée en 2017 est une bonne nouvelle. Le Sgen-CFDT s’engagera avec exigence dans les discussions à venir.
Pour que les médecins de secteurs aujourd’hui en poste, et demain aussi, perçoivent l’intérêt de la transposition de PPCR (la seule transposition prime-point ne peut être considérée comme une revalorisation du salaire direct même si nous ne nions pas l’incidence sur le salaire indirect… mais avec des collègues qui sont souvent des polypensionné.e.s cela n’est pas majeur), encore faut-il qu’ils et elles accèdent réellement à la hors classe et à ses derniers échelons.
C’est pourquoi nous avons demandé avec insistance des engagements sur l’amélioration de la fluidité entre les grades pour les personnels n’exerçant pas comme MCT, et notamment une répartition des flux d’accès à la hors-classe entre MCT et médecins de secteur. Aujourd’hui de nombreux.ses collègues stagnent en fin de grade alors que leur départ à la retraite approche. Le Sgen-CFDT se félicite que l’administration a entendu ses demande en annonçant le 13 février des engagements pour fluidifier le passage de la 2ème à la 1ère classe, y compris en poursuivant le travail sur le pourcentage de promotion au-delà de l’accord triennal, et enfin l’augmentation du poids de la hors-classe dans l’ensemble du corps (30% au lieu des 25% initialement envisagés).
Nous demandons aussi que les prochaines campagnes d’avancement apportent une attention particulière à désengorger les échelons de fin de grade en permettant prioritairement aux personnels proches de la retraite d’accéder au plus vite au grade supérieur. C’est ce à quoi invite la ministre de la fonction publique qui a fait savoir récemment à la CFDT qu’un décret viendra préciser les modalités à mettre en œuvre pour rendre effectif l’engagement de dérouler la carrière sur au moins deux grades dans toutes les catégories, en portant une attention particulière aux agents bloqués au dernier échelon du premier grade de leur corps. Pour le Sgen-CFDT des annonces doivent être faites rapidement sur cette question et aussi sur la montée en charge de la hors-classe des médecins afin que chacun.e puisse disposer des éléments d’information sur ses perspectives de carrière afin de décider en connaissance de cause du moment de faire valoir ses droits à la retraite.
Le Sgen-CFDT avait déposé un amendement pour garantir aux médecins conseillers techniques du groupe 1 le maintien de l'indice HeB-bis en cas de réintégration du corps des médecins de l'éducation nationale. Notre amendement a recueilli un vote favorable de la FSU, de l'UNSA et de FO, la CGT s'est abstenue et la FGAF a voté contre. L'administration n'a intégré aucun des amendements proposés. Le SGen-CFDT a voté pour les amendements proposés par l'UNSA qui étaient cohérents avec nos revendications (accès à la HeB-bis et revalorisation des MCT) tout en sachant que l'administration ne pourrait pas les intégrer car elle n'en avait pas mandat de la fonction publique.
Finalement, le Sgen-CFDT a fait le choix de s'abstenir sur des textes qui certes proposent des avancées pour les personnels mais qui sont en-deçà de nos attentes.
La FSU s'est aussi abstenue sur les deux décrets proposés.
Ces abstentions permettent la publication des textes à temps pour qu'ils entrent en vigueur. Les autres organisations syndicales (UNSA, FO, FGAF et CGT) ont voté contre.