Suite à la réunion du 25 janvier, le Ministère a confirmé que l'APC était un temps obligatoire pour les enseignants. Un temps scolaire ! Le Sgen-CFDT, lui, a demandé que l'on laisse une plus grande autonomie aux équipes ainsi que dans l'utilisation qu'elles font de ce temps pédagogique innovant.
Mercredi 25 janvier se tenait au Ministère la seconde réunion autour de l’APC (Activités Pédagogiques Complémentaires), réunion multilatérale à laquelle participait le Sgen-CFDT. Objectif de cette réunion : faire le point sur le dispositif et le rendre plus lisible pour les enseignants.
L’APC est un temps scolaire pour les élèves, il est donc obligatoire !
Le Ministère a réaffirmé lors de cette réunion qu’il était hors de question de supprimer ce dispositif. En effet, il fait partie intégrante du temps scolaire de l’élève. Le supprimer enverrait un signal politique déplorable à l’heure où l’école est régulièrement montrée du doigt. Le Sgen-CFDT a toujours pensé que l’APC était un dispositif qui permettait aux collègues et aux équipes de travailler différemment. Il permet notamment de mettre en place des organisations pédagogiques différentes.
Laisser plus de souplesse aux équipes des écoles : une demande du Sgen-CFDT
Le Sgen-CFDT a exprimé le souhait que des contrôles tatillons de certains IEN cessent (tableaux à remplir par période voire en début d’année). Il est primordial que les hiérarchies intermédiaires fassent confiance aux enseignants. La souplesse, voulue par le Ministère pour la mise en place de ce dispositif, doit être appliquée partout sur le territoire, dans toutes les écoles, et toutes les circonscriptions.
Mieux accompagner les équipes pour faire de l’APC un véritable objet pédagogique !
Il est nécessaire de redire aux équipes de circonscription et aux équipes enseignantes que l’APC ne se limite pas à l’aide personnalisée. Elle peut être bien d’autres choses : travail à plusieurs enseignants avec un groupe d’élèves, projet avec les animateurs des TAP, approche méthodologique des apprentissages... Il faut laisser aux enseignants la possibilité de s’organiser par eux-même, d’inventer, de différencier et d’expérimenter.
Le Ministère donnera des instructions aux DASEN et IEN
Le Ministère abonde dans ce sens et, comme l’a demandé le Sgen-CFDT, rédigera une note d’instruction aux DASEN et IEN. Il va rappeler que la souplesse et l’autonomie sont nécessaires pour les équipes enseignantes.
Former et accompagner doivent également être des axes pour les équipes de circonscription afin que les enseignants se saisissent mieux de cet objet pédagogique et didactique. Pour le Sgen-CFDT, ce travail d’appropriation demande du temps aux équipes, un temps que l’on ne leur donne pas suffisamment. Le Sgen-CFDT a ainsi proposé de laisser la liberté aux équipes d’utiliser la Journée de Solidarité pour cette réflexion. Si le Ministère entend cette demande, il se refuse à donner des instructions en ce sens.
Si le Sgen-CFDT a obtenu cette note de cadrage de l’APC, il demande une véritable réflexion autour du temps de travail réel des enseignants du premier degré. Tout enseignant sait que son temps de travail ne se limite pas au temps de présence élève. C’est donc bien une réflexion globale sur le temps de travail qu’il faut effectuer. Une réflexion que le Ministère ne pourra pas mener au cours de ce mandat !
