Le Sgen-CFDT a critiqué la mise en oeuvre précipitée du corps unique des Psy-EN : trop de questions n'étaient pas traitées et trop de conséquences pas anticipées. Ce sont les personnels qui au final en ont fait les frais.
Les constats du Sgen-CFDT à la rentrée 2018 :
Pour les EDA :
- un mouvement intra désorganisé avec des règles importées du 2nd degré mais inappropriées au 1er degré.
- Des indemnités REP non attribuées dès que l’ensemble du secteur n’est pas entièrement en REP.
- Des personnels de remplacement non recrutés.
Pour les EDCO :
- Une remise en cause de leurs missions de conseil en orientation au motif que le changement de nom induit un changement de positionnement professionnel.
- Une remise en cause des CIO au prétexte d’un nombre de consultants en diminution. Projet gouvernemental de fermetures de CIO avec un seul CIO par département.
- Une remise en cause de leur affectation en CIO avec le projet ministériel de les affecter en EPLE « pour être au plus près des élèves et des équipes. »
- Pas d’évolution de l’indemnité de fonction pour l’aligner sur celle des EDA, contrairement aux engagements du ministère.
Pour les DCIO :
- Pas de reconnaissance spécifique des missions de direction suite à la disparition du grade de DCIO.
- Pas de reconnaissance des fonctions de DCIO en SAIO pour l’accès à la classe exceptionnelle.
- Baisse de l’Indemnité de Charge Administrative qui avait été revalorisée dans un premier temps par le MEN.
- Nouveau mouvement sur postes spécifiques géré par l’inspection générale et non plus au barème.
Pour l’ensemble des collègues :
- Pas de créations de postes contrairement aux engagements ministériels : – 20% de postes au concours 2018 après une faible augmentation en 2017.
- Des modalités de formation très difficiles notamment en raison de stages non autorisés hors de l’académie de l’ESPE.
Les revendications du Sgen-CFDT pour 2019 :
Comment transformer un bilan globalement négatif en propositions de transformations positives pour les personnels ?
Le Sgen-CFDT veut peser auprès du MEN pour obtenir l’application à l’ensemble du corps des avancées obtenues dans chacune des deux spécialités.
Pour le 1er degré :
- des moyens de remplacement comme cela se pratique dans le 2nd degré: il y a plus de 900 postes de titulaires vacants dans chaque spécialité.
- Des postes de référents pour faire l’interface entre la DSDEN et le rectorat.
- Des formulations de vœux 1er degré compatibles avec les règles du mouvement.
- Des indemnités REP pour toute intervention en école REP comme pour le 2nd degré.
Pour le 2nd degré : pas d’EDCO sans CIO !
- Un renforcement du rôle des CIO comme services de l’EN.
- Une valorisation du conseil en orientation par une appellation claire pour les usagers et les partenaires.
- Des indemnités de fonctions alignées sur le 1er degré.
- Une spécificité reconnue auprès des équipes en établissements scolaires et des acteurs du SPRO.
- Un positionnement professionnel valorisé à l’interface de l’école facilitant les allers-retours en formation initiale.
- Une reconnaissance de l’expertise des DCIO dans le pilotage de dispositifs et dans le travail de partenariat dans et hors EN.
Pour construire une culture commune :
- Des formations continues communes.
- Des échanges de pratiques par des rencontres entre Psy-EN du même secteur.
- Des moyens matériels respectueux des usagers et des personnels.
- Des passerelles permettant la mobilité au sein du corps.
- L’accès aux fonctions de DCIO pour l’ensemble du corps