Un compte-rendu de l'Assemblée générale CP-CNU du 25 novembre 2016. Par les élu.es CNU du Sgen-CFDT.
La dernière réunion de la CP-CNU a eu lieu le vendredi 25 novembre : où en est-on du suivi de carrière ?
Le suivi de carrière était à l’ordre du jour du 25 novembre. Au sortir de cette Assemblée générale, qui a donné lieu à un ensemble de motions continuant de dénoncer le suivi de carrière, quels sont les accords qui ont pu être trouvés ? Quelles modalités de mise en œuvre sont prévues ? Quels rôles pour chacun des acteurs ?
Les sections CNU invitées à poursuivre le processus.
Autant de questionnements qui semblent ne pas avoir trouvé de réponse lors de l’AG du 25 novembre.
Les sections CNU sont invitées à poursuivre le processus malgré la persistance d’un mouvement hostile au dispositif, dont il est pourtant permis de penser qu’il peut être au contraire le gage d’une amélioration du fonctionnement et de la qualité du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche en France.
Quelles sont les modalités de mise en œuvre ?
En 2016, des expérimentations ont été menées dans quelques sections CNU, qui ont donné lieu à plusieurs rapports énonçant ce que devaient être les objectifs du suivi de carrière :
- accompagnement de l’Enseignant-Chercheur (EC) tout au long de sa carrière, au travers d’un regard extérieur porté sur l’ensemble de ses activités ;
- pas d’évaluation ni de classement par le CNU et/ou les établissements des enseignants-chercheurs ;
- possibilité pour l’EC d’engager un dialogue direct avec sa section et de bénéficier de la part de cette dernière de conseils « extérieurs » pour sa carrière ;
- possibilité pour les établissements de disposer d’un regard national sur l’activité de leurs EC et de les accompagner au plus près de leurs besoins.
Mise en place d’un groupe de travail DGRH
En 2017, l’ensemble des acteurs travaillera à une généralisation du suivi de carrière, qui sera mis en œuvre par vagues (elles suivent celles des évaluations des établissements). En vue de cette campagne qui s’ouvre, un groupe de travail piloté par la DGRH a été mis en place, réunissant des acteurs de la CPCNU et de la CPU. Son but annoncé est d’ajuster le déploiement du dispositif du suivi de carrière en fonction des éléments de bilan précités, et élaborés par les sections CNU expérimentatrices.
Pourquoi le Sgen CFDT n’a pas peur du suivi de carrière ?
Le Sgen-CFDT est attaché au principe visant à ce que ce soit la communauté scientifique nationale qui exerce cette mission de suivi de carrière. Nous défendons donc l’idée de le voir mené par des pairs et assuré au niveau national par les sections CNU, plutôt que par l’administration locale ou par des commissions qui, quelle que soit l’échelle de territoire retenue, seraient susceptibles d’offrir moins de transparence que ne peut le garantir le CNU.
Nous considérons par ailleurs qu’il constitue une opportunité de soutien et d’accompagnement tout au long de la vie professionnelle de l’enseignant-chercheur, puisque l’examen de son dossier par sa section CNU donne lieu à des conseils qu’il pourra mettre à profit. À cet égard, nous soutenons l’idée selon laquelle les établissements doivent prévoir des budgets et offrir des solutions pour soutenir les enseignants-chercheurs qui rencontrent des difficultés (Congés pour Recherches ou Conversions Thématiques – CRCT, décharges éventuelles).
Valoriser le métier d’enseignant-chercheur
Enfin, nous estimons que le suivi de carrière permet de valoriser le métier d’enseignant-chercheur à travers l’ensemble des missions dévolues aux enseignants-chercheurs (recherche, pédagogie, investissement dans l’établissement).