Formation initiale : un concours en fin de M2

Mercredi 20 février, une réunion multilatérale présidée par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, et Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, en présence des organisations syndicales représentatives, a permis de clarifier le projet de réforme de la formation initiale, et en particulier de dévoiler l’arbitrage, tant attendu, des deux ministres sur la place du concours.

CALENDRIER

En résumé, le calendrier de la réforme sera le suivant :

– Rentrée 2019 : lancement de la pré-professionnalisation en L2

– Rentrée 2020: adaptation des maquettes des masters MEEF au nouveau référentiel de formation

– Mars Avril 2022 : première session du concours nouvelle version

Sur tout ces points, les deux ministères et la DGRH vont devoir engager une série de concertation.

PRÉPROFESSIONNALISATION

Sur la préprofessionnalisation, le Sgen-CFDT revendique :

• une mise en responsabilité accompagnée en co-intervention par un·e enseignant·e ou CPE titulaire,
• un temps de travail de 8 heures maximum dans l’établissement dont 6 heures maximum avec des élèves. Les deux heures restantes devant permettre à l’étudiant·e en pré-professionnalisation de préparer avec sa tutrice/son tuteur les interventions, de mener une analyse réflexive des mises en situation…
• l’inscription de cette activité professionnelle dans le dispositif de reconnaissance de l’engagement étudiant donnant droit à des crédits ECTS et permettant une réelle articulation entre l’activité professionnelle dans l’établissement et l’université,
• un travail entre rectorat et université sur le choix des écoles et établissements accueillant les étudiant·es en pré-pro,
• une formation conjointe rectorat et université des tutrices et tuteurs de terrain.

Sur les maquettes masters MEEF, le Sgen-CFDT revendique une mise en œuvre progressive pour la rentrée 2020 de la réforme pour donner le temps aux équipes universitaires de s’approprier le nouveau référentiel de formation.

CONCOURS

Sur le concours, le Sgen-CFDT revendique :

• un concours dont le nombre des épreuves est limité : deux maximum dont une épreuve orale,
• des épreuves dont la durée est limitée,
• des épreuves très professionnelles,
• une épreuve adaptée pour les étudiants ayant suivi un parcours de pré-professionnalisation,
• un jury formé de personnels de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur (dont des ESPE),

Par ailleurs, le Sgen-CFDT revendique :

• pour les étudiants en master 2 MEEF, une rémunération au moins égale à celle perçue par les fonctionnaires stagiaires actuels,
• une formation continuée sur les trois premières années après l’obtention du concours et du master,
• une décharge d’enseignement pour les T1 afin qu’ils ne soient pas à temps plein en classe et puissent continuer à se former.